Manon commence la danse de manière autodidacte avec le breakdance, le dancehall et autres disciples associées au hip-hop (popping, locking) dans les Hautes-Alpes, d'où elle est originaire.

Lorsqu'elle découvre les danses africaines à Montpellier, elle fait un premier cours d'essai qui ne la convainc pas. Habituée aux trainings autonomes, elle ne se retrouve pas dans un cours où il faut suivre un professeur. Elle laisse alors passer une année avant de retenter l'expérience...

C'est finalement une révélation, elle rencontre la danse dans laquelle elle se sent à sa place, vivante et libre... Comme des retrouvailles.

Elle est d'abord formée par Nathalie Mangwa qui lui apprend le respect du corps, le relâchement, comment s'échauffer, isoler les différentes parties du corps, se positionner, notamment grâce à des exercices d'arts martiaux, ainsi que diverses techniques d'étirements et d'assouplissements. 

Le chorégraphe Achille Poté la prend ensuite sous son aile et la forme "à l'ivoirienne". Une formation physique, où l'importance et le respect du temps est primordiale. Manon évolue alors très rapidement.

Elle étudie en parallèle la sociologie/ethnologie et les lettres modernes à l'université, et passe son CAP cuisine. A travers ses études et sa vie personnelle, elle garde en permanence ce lien inexplicable qu'elle a avec le continent africain.

Elle fait son premier voyage en Côte d'Ivoire en février 2012.

Elle consolide son expérience dans plusieurs groupes tel qu'Adokaflé et à travers ses nombreux voyages en Côte d'Ivoire. Elles y va 3 à 4 fois par an, notamment au sein de l’École de Danse et d’Échange Culturel de Rose-Marie Guiraud.

Spécialisée dans les danses ivoiriennes, elle a fait partie de la Compagnie Tamany en France et Nougbo d'Afrique en Côte d'Ivoire durant plusieurs années. Elle se forme également très régulièrement au village, en pays Bété, avec des danseurs traditionnels.

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Lorsqu'elle rencontre Daniel Bouazo, ancré dans la tradition Bété, il se met en tête de la former à l'un des rythmes les plus complexe de Côte d'Ivoire, le Gbégbé. Elle touche enfin du doigt ce qui la passionne et l'intrigue tant depuis plusieurs années.

Elle se spécialise alors dans les danses codifiées ivoiriennes.

Après avoir enseigné durant 6 ans en France, elle passe une année en Côte d'Ivoire où elle est chorégraphe de la Compagnie Awané et propose des cours sur Abidjan. 

De retour en France, elle donne de nombreux stages en Europe, avant de se lancer dans la création du centre Awassô dont elle est la responsable artistique et administrative.

Totalement imprégnée par la culture de ce pays d'adoption, Manon communique son énergie et transmet avec pédagogie et motivation.

Sur scène, elle laisse les spectateurs sans voix... l'émotion et l'énergie qu'elle dégage laissent transparaître toute la passion qu'elle a en elle...

Cela fait maintenant 14ans qu'elle enseigne et elle est connue pour sa pédagogie bienveillante, son humour et sa joie de transmettre.

Reconnue par ses pairs et de plus en plus engagée, ses objectifs ont évolué et son but ultime est de valoriser la culture ivoirienne dans sa pratique et son enseignement mais aussi, plus largement, de lutter pour la réhabilitation de l'histoire de l'Afrique, de faire découvrir au plus grand nombre les arts africains et rendre hommage aux origines des danses actuelles issues directement ou indirectement d'Afrique.